De nombreux cannabinoïdes suscitent actuellement l’attention des chercheurs du fait de leurs potentiels effets thérapeutiques. C’est aussi le cas du THCPO, une forme modifiée du THCP. Qu’est-ce que c’est ? Comment agit-il sur le cerveau ? Quels sont ses bienfaits et ses effets secondaires ? On vous dit tout dans les lignes suivantes.
Le THCPO en quelques points
Le THCPO ou l’acétate de tétrahydrocannabiphorol-O est un nouveau cannabinoïde. Voici quelques détails le concernant :
• C’est une molécule qui a une structure chimique particulière. Elle comporte en effet un groupe acétate » O « .
• C’est une substance active synthétisée à partir du THCP en 2021.
• C’est une nouvelle variété qui a une grande stabilité oxydative et thermique. Ce qui signifie qu’elle a une durée de vie plus longue que le THCP.
• Elle a une très forte affinité avec les récepteurs CB1 du cerveau.
• Elle a des effets psychoactifs plus intenses et prolongés.
Ce qui diffère cette molécule du THC et du THCP
Le THCPO est une molécule semi-synthétique obtenue à partir du THCP. Il a de ce fait une structure moléculaire différente de ce dernier qui, lui, se trouve en petite quantité dans le cannabis.
Sa chaîne latérale, tout comme celle du tétracannabiphorol, est plus longue. Et comme susmentionné, on lui a ajouté un groupe acétate. Ce changement de sa structure chimique lui permet une forte liaison aux récepteurs CB1 et lui confère une puissance accrue par rapport au THC et au THCP.
Les formes disponibles de THCPO
Le tétrahydrocannabiphorol-O se décline sous plusieurs formes :
• Parmi la sélection de produits disponibles sur le marché, il y a les fleurs THCPO : plus exactement, ce sont des fleurs de CBD infusées avec du THCPO.
• Puis, il y a les résines THCPO : ce sont des extraits concentrés de cannabis infusés avec du tétrahydrocannabiphorol-O.
• Enfin, il y a les vapes de THCPO : ce sont des e-liquides composées de THCPO.
Les bienfaits du THCPO
Le tétrahydrocannabiphorol-O est une nouvelle molécule sur le marché. Les chercheurs connaissent surtout sa puissance, mais il est encore assez difficile de déterminer exactement ses bienfaits. D’après les débuts des études sur le THCPO et sa stabilité :
• Il se peut qu’il agisse sur la perception de la douleur. Il permet ainsi de soulager certains maux. C’est sûrement dû à son action psychotrope.
• Il est enivrant et euphorisant. Sa liaison avec les récepteurs CB1 entraîne la libération prolongée de dopamine, l’hormone responsable de la sensation de bien-être.
• Il est aussi possible qu’il calme le stress, toujours grâce à sa fixation aux récepteurs CB1.
• Il facilite l’endormissement, car il permet de se détendre et rend somnolent.
• Il est également probable qu’il réduise l’inflammation.
Des recherches approfondies sont encore nécessaires pour démontrer l’efficacité et les effets indésirables de cette molécule. Justement, elle est encore au centre des recherches des scientifiques, ce qui est très prometteur.
Les effets secondaires de ce cannabinoïde
Il est important de suivre de près le THCPO à cause de sa puissance. Il n’est surtout pas destiné aux novices en matière de cannabis. Au vu de ses effets, les scientifiques ont aussi pu prédire ses effets secondaires, qui sont similaires à ceux du THC, comme :
• La bouche sèche est due à la diminution de la sécrétion de salive.
• L’augmentation de l’appétit encore appelée la » faim chimique « .
• La somnolence : à cause de ses effets qui peuvent durer à peu près 8 heures.
• La paranoïa : elle est sûrement due à la réaction de l’organisme à la production dérégulée de dopamine. Le corps corrige en effet cette surproduction en la freinant. Le manque de dopamine dans le sang entraîne ensuite une sensation de mal-être suivi de beaucoup d’angoisses.
• Les yeux rouges sont causés par la dilatation des vaisseaux sanguins au niveau des yeux.
La légalité du THCPO
Concernant la légalité du tétrahydrocannabiphorol-O, elle varie d’un pays à un autre. Il est actuellement légal en France. Il n’est pas en effet interdit ou régulé par la loi française. Il est cependant essentiel de se renseigner sur les réglementations en vigueur, car elles peuvent vite évoluer.
Il ne faut pas non plus oublier que cette molécule est fortement déconseillée à certaines personnes, surtout aux mineurs, aux femmes enceintes et allaitantes, aux conducteurs et aux individus ayant des antécédents de troubles mentaux.